La Terre tourne sur elle-même en environ 24 heures et, pendant longtemps, on a cru que ce mouvement était parfaitement régulier et donc parfaitement à même de définir une horloge idéale. Mais dans les années 1930, l’astronome français d’origine bulgare Nicolas Stoyko (1894-1976) constatait que cette durée du jour fluctuait d’un ou deux millièmes de seconde au cours de l’année. La raison est en fait assez simple : si la Terre était un objet parfaitement rigide, sa rotation serait extrêmement régulière, mais les fines couches océaniques et atmosphériques qui l’enveloppent sont animées de mouvements plus ou moins erratiques qui vont se répercuter sur la rotation solide de notre planète. Par exemple, si, moyennés à l’ensemble de la Terre, les vents dominants soufflent d’ouest en est, alors l’enveloppe solide de la Terre se doit de ralentir pour compenser cette rotation supplémentaire et la durée du jour s'en trouve légèrement rallongée.