Lors de la découverte d’un objet astronomique, certains astronomes jouent au jeu de la « précouverte », c’est-à-dire partent à la recherche d’observations plus anciennes de l’objet qui n’avait, alors, pas été identifié. Ainsi, Pluton, découverte en 1930, avait été photographiée plus d’une douzaine de fois dans les 20 ans précédant son identification, mais personne n’avait porté attention à ce point faiblement lumineux qui ressemblait vraiment à une étoile. De même, Neptune, découverte en 1846 grâce aux calculs du Français Urbain Leverrier, aurait pu être trouvée près de 230 ans plus tôt… par Galilée lui-même. En effet, fait rarissime dans le ballet planétaire, elle se trouvait presque parfaitement alignée avec Jupiter, en décembre 1612 lorsque le savant italien observait cette dernière et ses satellites, au point que sur l’un de ses croquis d’observation, Neptune y figure… en tant qu’étoile. Plus absorbé par l’étude de Jupiter et du ballet de ses satellites, Galilée ne remarqua pas la couleur bleu profond de Neptune qui ne se retrouve pourtant dans aucune étoile.