Si le monde occidental a nommé la plupart de ses constellations en référence à la mythologie grecque, au XVIII^e siècle, marqué par le développement des sciences, les astronomes qui cartographièrent le ciel austral firent soudain la part belle à la technologie avec Réticule, Télescope, Microscope, Machine Pneumatique et même un inattendu Atelier du Sculpteur. Certains, plus politiques, furent tentés de baptiser les constellations du nom de personnages contemporains. Mais l’idée ne sera finalement pas retenue. Nous avons donc échappé à la Gloire de Frédéric (en l’occurrence Frédéric le Grand, roi de Prusse), au Chêne de Charles (II, d’Angleterre), à la Harpe de Georges (III, d’Angleterre aussi), au Sceptre (de notre Louis XIV national) ou au Taureau de Poniatowski (Stanislas II, roi de Pologne). La Pologne a tout de même réussi à imposer l’Écu de Sobieski, référence à Jean III, roi de Pologne. Proposée par l’astronome polonais Johannes Hevelius, cette appellation se voulait un hommage au roi d’alors, victorieux de plusieurs conflits… et qui avait financé la reconstruction de son observatoire détruit par un incendie. Roi et mécène scientifique. Cela méritait bien une exception.