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La tête dans les étoiles - Épisode 24 : La nuit, tous les chats sont gris

07/07/2020

Cet adage bien connu a pour origine les propriétés physiologiques de nos yeux. Au fond de nos rétines figurent deux types de cellules photosensibles, les cônes et les bâtonnets. Les premiers sont uniquement excités quand l’intensité lumineuse est suffisamment grande, mais il en existe trois familles, chacune sensible à des gammes différentes de couleur. C’est la raison pour laquelle nous pouvons distinguer différentes couleurs et cela explique aussi que l’on puisse fabriquer n’importe quelle couleur à partir de trois couleurs primaires seulement.
À l’inverse, il n’existe qu’un seul type de bâtonnets, plus sensibles que les cônes mais qui, tous identiques, ne « voient » pas les couleurs, et c’est notre cerveau qui retranscrit (un peu arbitrairement du reste) en niveaux de gris. La nuit donc, tous les chats sont gris… et les étoiles aussi, à moins qu’on ne préfère dire qu’elles soient blanches, ce qui est plus poétique il faut bien en convenir. Seules exceptions à la règle, les étoiles suffisamment brillantes pour exciter les cônes de la rétine : la bleue Véga, l’orange Arcturus ou la rouge Antarès, sans oublier la jaune Saturne… qui est certes une planète et non une étoile, mais peu importe, elle est, à cet égard, logée à la même enseigne (lumineuse).