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La tête dans les étoiles - Épisode 27 : Nul ne gagne à tous les coups

25/08/2020

Si l’on décompose la lumière du Soleil à l’aide d’un prisme, on remarque que sa couleur blanche est en fait le mélange de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Ou presque. À y regarder de plus près, il manque en réalité quelques couleurs à ce kaléidoscope, un phénomène qui permet de déterminer de quoi est composé notre étoile : de l’hydrogène en majorité, mais aussi de l’oxygène, du fer, du sodium, du calcium, etc.
C’est par ce biais que l’astronome français Jules Janssen identifia, en 1868, dans la lumière du Soleil, la trace d’un élément inconnu sur la Terre qu’il décida logiquement de baptiser « hélium », mot tiré du nom en grec du Soleil, hélios. À la même époque, l’observation de la lumière de certaines nébuleuses mit à jour un autre élément apparemment inédit que les astronomes s’empressèrent de baptiser « nébullium ». Las, ils s’étaient cette fois emballés un peu vite. Ce nébullium n’était en fait rien d’autre que de l’oxygène ionisé dont la signature lumineuse était inconnue jusqu’alors.