La tête dans les étoiles - Épisode 31 : La vie ailleurs et comment en parler
22/09/2020
Quand on évoque la question de la vie extraterrestre, c’est bien sûr la planète Mars qui focalise le plus d’attention, la planète rouge ayant dans un passé lointain connu des conditions proches de celles de la Terre quand la vie y est apparue. Aussi, on ne compte pas les annonces de tel ou tel résultat de l’exploration martienne qui serait un vague indicateur de la possibilité incertaine d’une vie passée, quand bien même on est très loin d’une preuve définitive… si tant est qu’elle existe.
On aurait pu penser que Vénus, avec ses températures infernales en surface (plus de 400 °C, de jour comme de nuit), aurait échappé à cette hystérie, ce n’est désormais plus le cas. En cause, la détection d’une molécule, la phosphine, dans son atmosphère. Cette molécule est présente sur Terre dans d’infimes quantités et elle est effectivement produite par certains organismes vivants. De là à imaginer que la phosphine vénusienne soit signe d’une activité biologique, il y a un gouffre que le groupe de chercheurs auteur de l’annonce de la découverte (non confirmée du reste) a franchi allègrement.
Rappelons que cette même phosphine a aussi été détectée dans les nuages de Jupiter ou Saturne, où cette fois absolument personne n’imagine y trouver un jour des oiseaux ou de simples microbes.